La gestion énergétique naturelle

Livre Blanc //11 Le vocabulaire pour appréhender la lumière et les grandeurs photométriques 1. Le flux lumineux : puissance lumineuse émise par une source. L’unité est le lumen (lm). Un lumen est le flux d’un rayon de 555 nanomètres (nm) correspondant à une énergie de 1/683 W. 2. L’intensité lumineuse : flux lumineux d’une source dans une direction donnée. L’unité est le candela (cd). 3. L’éclairement lumineux : flux lumineux reçu par une surface. L’unité est le lux (lx). Un lux correspond à 1 lumen sur 1 m². 4. La luminance lumineuse : intensité lumineuse d’une source dans une direction donnée. L’unité est le candela par mètre carré (cd/m²). 5. La réflexion : changement de direction de la lumière venant frapper une surface. On distingue : - la réflexion spéculaire , où le rayonnement est réfléchi sur une surface selon un angle identique au rayon incident ; - la réflexion diffuse où, sur une surface irrégulière, les rayons réfléchis ne sont pas parallèles au rayon incident. Le facteur ou coefficient de réflexion lumineuse d’une surface exprime le ratio d’énergie lumineuse réfléchie par rapport à celle reçue. L’unité est Ú (rho). 6. La transmission lumineuse : flux lumineux qui traverse un matériau. On dis- tingue la transmission lumineuse directionnelle, d’un angle égal à celui du rayon incident, de la transmission diffuse (ou spéculaire). Le coefficient de transmission lumineuse (TL) est le ratio du flux lumineux transmis sur le flux incident. Son unité est Ʈ (tau). Lumière artifcielle : exploiter la lumière directe et incidente Lumière naturelle : maîtriser le confort en supprimant l’éblouissement et les ombres fortes Éclairer les locaux : les prescriptions réglementaires et normatives > L’éclairage des zones de travail est précisé par la circulaire ministérielle du 11 avril 1984 qui précise les décrets n° 83-721 et 83-722 du 2 août 1983. Cette circulaire demande un éclairage minimal par type d’activité : • 200 lux pour la mécanique moyenne, la dactylographie, les travaux de bureau ; • 300 lux pour le travail de petites pièces, les bureaux de dessin, la mécanographie ; • 400 lux pour la mécanique fine, la gravure, la comparaison de couleurs, les dessins difficiles, l’in- dustrie du vêtement ; • 600 lux pour la mécanique de précision, l’électronique fine, les contrôles divers ; • 800 lux pour les tâches très difficiles dans l’industrie ou les laboratoires. > Plus récente, la norme EN 12464-1 sur la lumière et l’éclairage des lieux de travail , sortie en 2006 et reformulée en 2011, permet de définir tout différemment l’éclairement et sa répartition sur la zone de travail. Elle s’applique aux bureaux, ateliers, écoles, hôpitaux et commerces. 1. Elle définit trois zones d’éclairement : • la zone de travail : le plan de bureau, le sol… la surface où s’exécute la tâche visuelle ; • la zone environnante immédiate, soit une bande de 50 cm autour de la zone de travail ; la lumière y sera diminuée d’un facteur de 1,5 à 1,66 ; • la zone de fond, soit une bande de 3 m autour de la zone environnante immédiate… dans les limites de l’espace (murs, séparations, mobilier…) ; l’éclairement pourra être du tiers de celui de la zone précédente. 2. Elle prescrit des niveaux d’éclairement moyens selon l’activité : • 200 lux dans les locaux d’archivage ; • 300 lux pour les locaux commerciaux, entrepôts, locaux sportifs, locaux de réception des bureaux (guichets, classement…) ; • 500 lux dans les ateliers d’assemblage de précision ou d’usinage, dans les bibliothèques ou salles de lecture, dans les cuisines, dans les locaux scolaires ou salles de conférences, dans les bureaux où l’on travaille sur clavier et écran ; • 750 lux dans les bureaux de dessin industriel… 3. Elle développe deux mesures contre l’éblouissement : • L’ UGR , ou « Unified Glaring Rate », qui permet de maîtriser l’éblouissement dû à l’association de plusieurs luminaires. Ce taux s’étend de 10 – non éblouissant – à 30 – très éblouissant. L’UGR est principalement lié au flux lumineux, à la surface d’éclairement et à la répartition de l’éclairement. • L’angle de défilement qui est un angle maximal défini selon la luminance de la lampe : 15° pour celles < 50 kca/m², 20° pour celles de 50 à < 500 kca/m², 30° pour celles > 500 kca/m². L’éclairage représente 12 % des consommations électriques annuelles Sur les quelque 475 TWh d’énergie électrique consommés annuellement en France, 56 TWh sont absorbés par l’éclairage : • la part du résidentiel est de 11 TWh ; • celle de l’éclairage extérieur public est de 7 TWh ; • l’éclairage intérieur public (santé, enseignement, sport, culture et administration) compte pour 15 TWh ; • l’éclairage intérieur privé (bureaux, cafés, hôtels, restaurants, commerces et industrie) affiche une consommation de 23 TWh. Source : RTE, Ademe, Syndicat de l’éclairage Composante réfléchie externe Composante réfléchie interne Composante directe

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